Dans les entretiens qu’il a donnés à propos de Soumission, son roman paru dans les premiers jours de 2015, Michel Houellebecq reconnaissait volontiers que l’accession au pouvoir d’un parti musulman en France en 2022 était une hypothèse romanesque et peu réaliste.
Maurice Spronck, en 1894, n’envisageait d’ailleurs qu’à beaucoup plus long terme encore la fin de l’Occident tel qu’il le connaissait et que nous le connaissons encore. Sa fiction, L’an 330 de la République, s’ouvre en 2105 de l’ère chrétienne et couvre dix-sept années pendant lesquelles la France passe d’une société utopiste à de nouvelles guerres au terme desquelles l’Islam, entre les mains d’un chef de guerre, prend possession de l’Europe.
«Les barbares ont reconquis le monde. La civilisation est morte.»
Maurice Spronck, avocat né en 1861 et mort en 1921, a poursuivi une vocation d’écrivain et de critique littéraire. Il a collaboré, entre autres, à la Revue des deux mondes, à la Revue bleue, au Journal des Débats... Sa seule incursion, à notre connaissance, sur le terrain de l’imagination, aura été celle-ci et il a fini, comme tant d’autres, dans la politique, élu député de Seine quatre fois successivement en 1902, 1906, 1910 et 1914 et battu en 1919, deux ans avant sa mort.
1,99 euros ou 6.000 ariary
ISBN 978-2-37363-003-9
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