Grande itinérante, femme indépendante, Ida Pfeiffer est une pionnière du récit de voyage. Cette Autrichienne, née à Vienne en 1797, a accompli deux fois le tour du monde et en a fait la relation dans des livres à succès, traduits en plusieurs langues.
Elle se met cependant en route tardivement. Avant de partir, il a fallu se libérer d’un mariage qui ne lui convenait pas. Quand elle dirige ses pas vers Constantinople et Jérusalem, elle a presque quarante-cinq ans. Mais, dès lors, rien ne l’arrêtera plus. Il lui reste une quinzaine d’années, et le monde est vaste.
Courant du nord au sud et d’est en ouest, elle a cependant manqué Madagascar. Elle embarque donc de nouveau en mai 1856. Au passage à Paris, les membres de la Société de Géographie tentent de la décourager. Madagascar? Les circonstances ne s’y prêtent pas, la guerre s’annonce car la France se prépare, déjà, à la conquête de l’île.
Rien n’y fait. Il y aura bien quelques détours mais, dans les derniers jours d’avril ou au début de mai 1857, près d’un an après le début de son voyage, elle est à Tamatave. Puis à Tananarive, où elle fréquente Messieurs Lambert, grâce à qui elle a pu atteindre son but, et Laborde. Ce qui se fait de mieux, à proximité du pouvoir, en matière d’Européens.
Mais, en raison précisément de cette proximité du pouvoir, les intrigues deviennent complots. Ida Pfeiffer se trouve bien malgré elle entraînée dans une page agitée de Madagascar, sur laquelle elle offre un témoignage de première main.
Elle paiera ce voyage, son dernier, de sa vie. Il est probable en effet qu’elle a contracté, lors du trajet entre Tananarive et Tamatave effectué dans des conditions difficiles après avoir été expulsée en même temps que d’autres Européens, la maladie dont elle mourra après son retour à Vienne, en octobre 1858.
Son fils Oscar publiera donc l’ultime récit de voyage écrit par Ida Pfeiffer en forme d’hommage posthume à une audacieuse aventurière.
2,99 euros ou 9.000 ariary
ISBN 978-2-37363-025-1
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